La mise en scène en quelques mots…

Le dialecte alsacien est, paraît-il, en voie de disparition !
L’Alsace sera bientôt intégrée dans une supra région qui ira de Reims à Strasbourg. Notre histoire se perdra entre celle des rois de France sacrés dans la cathédrale de Reims alors même que notre région était administrée par le Saint Empire Romain germanique.
Cette grande région nous fera perdre encore un peu de notre âme, de notre identité, et sans doute ce qui reste de notre dialecte.

Mais que vient faire le theatre alsacien dans tout ça ?
Beaucoup ! Le théâtre n’est-t-il pas le meilleur symbole de la transmission d’une langue qui n’est pas morte, et par conséquent l’affirmation d’une région.
Mais pour transmettre encore faut-t-il donner l’envie aux jeunes de recevoir. Nous ne devons pas rester sur des thèmes éculés, du déjà vu, des fins aux morales dépassées.
Nous devons être de notre époque, présenter des histoires de « maintenant ». Nous devons aussi montrer au jeune public que leurs pairs parlent encore l’alsacien. Et ceci tout en fidélisant notre public plus aguerri au dialecte.

Vous l’aurez compris, la pièce de cette année répond à tous ces critères. Deux de nos jeunes acteurs, Aurélie et Florian (40 ans à eux 2) vont vous emporter dans un délire perpétuel. Il faudra garder les yeux sur scène, ne pas décrocher, pour suivre les tribulations de Claude Schmitt et de son ami Gérard Gartner.

Cette histoire de « maintenant » (quoique, il paraît qu’un ancien chef d’État…) nous entraîne dans les méandres d’une double vie, d’une double union, d’une double naissance.
Et comme tout est doublé, la scène l’est aussi : 2 maisons, 2 entrées, 2 chambres,etc., mais un seul et unique Claude Schmitt !!

Cette pièce vous rejouira, laissez-vous emporter dans le tourbillon de folie mis en page par l’incontournable Armand Laurent, un de nos auteurs traducteurs fétiches. Et comme on dit si bien : « toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé, serait purement fortuite… »

Venez nous voir, emmenez vos proches, prouvez que le dialecte alsacien a encore de beaux jours devant lui, et peut être qu’un jour le TAH pourra se présenter pour une représentation dans le théâtre de….Reims.

Christian Roth